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Quatre ans après le massacre de Raba’a, toujours pas de justice

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[slide title= »Sit in » image= »http://7xb.7d4.myftpupload.com/wp-content/uploads/2017/08/Anti-coup_sit-in_at_Rabaa_Adiweya_mosque_2013-e1501838210391.jpg » active= »active »]Mosquée Rabaa Adiweya[/slide]
[slide title= »Manifestants à Raba’a » image= »http://7xb.7d4.myftpupload.com/wp-content/uploads/2017/08/Rabaa_protesters2-e1501838066515.jpg »]Luttant avec les fumées[/slide]
[slide title= »Raba’a après le massacre » image= »http://7xb.7d4.myftpupload.com/wp-content/uploads/2017/08/After-e1501837893638.png »]800 morts et des milliers de blessés[/slide]
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Il y a quatre ans, l’armée égyptienne et la police anti-émeutes ont lancé une attaque mortelle contre les partisans du président de la République, Mohamed Morsi, sur les places de Raba’a Al Adawiya et Nahda au Caire. En une seule journée, plus de 800 personnes ont été tuées et il y a eu plusieurs milliers de blessés. À ce jour, aucun fonctionnaire n’a été tenu responsable de ces meurtres.

Le président al-Sisi était commandant en chef des forces armées en août 2013. Depuis lors et sous son commandement, les meurtres extrajudiciaires ont augmenté en Égypte. La violence de l’État, commise en toute impunité à Raba’a, a octroyé aux services de sécurité l’utilisation d’une force meurtrière non contrôlée contre les Égyptiens, et ce au cours des quatre dernières années. La torture, les mauvais traitements et les décès en détention sont répandus dans les postes de police et les autres lieux d’emprisonnement. Au lieu de promouvoir la «stabilité» comme le prétendent les autorités égyptiennes, la dureté de ces actions a entraîné un cercle vicieux de violence et de terrorisme.

EuroMed Droits condamne de manière catégorique l’impunité et l’échec des autorités égyptiennes à tenir responsables les fonctionnaires, les policiers et les officiers de l’armée de l’utilisation d’une force excessive contre les manifestants pacifiques, la société civile, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes. D’ailleurs, la détention provisoire continue depuis plus de quatre ans pour un photojournaliste connu sous le nom de Shawkan, pour avoir pris des photos lors de la dispersion du sit-in de Raba’a, illustrant cette situation dramatique.

Nous exhortons les autorités égyptiennes à mener des enquêtes indépendantes, impartiales et efficaces sur le prétendu usage illégal de la force par la police et l’armée. Nous demandons au pouvoir judiciaire égyptien de respecter les libertés fondamentales, y compris le droit à un procès équitable conformément aux normes internationales, et de libérer – et abandonner immédiatement les accusations portées contre – toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits de liberté d’expression, d’association et de réunion.

Pour en savoir plus sur notre campagne « Droits bafoués en Egypte, ça suffit ».

 

*Droits pour les photos: (1) H. Elrasam; (2) Mosa’ab Elshamy; (3) Mazidan