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MISE À JOUR: 10 défenseurs des droits humains en Turquie arrêtés et accusés d’avoir « aidé une organisation terroriste armée »

EuroMed Droits condamne fermement les récents développements concernant les défenseurs des droits humains qui ont été arrêtés, détenus en l’absence d’un avocat pendant 30 heures, et ensuite accusés d’avoir « aidé une organisation terroriste armée » le 18 juillet.

Suite à leur arrestation le 5 juillet 2017, ils ont été accusés d’appartenir à une organisation armée illégale en vertu de l’article 314/2 du Code pénal turc. Six d’entre eux, Ozlem Dalkiran, Idil Eser, Veli Acu, Gunal Kursun, Ali Gharavi et Peter Steudtner sont encore en détention préventive, le juge ayant déclaré qu’il y avait une « forte présomption que les détenus aient commis un crime » et parce qu’il y a une « possibilité d’évasion ». Quatre autres, Nalan Erkem, Seyhmuz Ozbekli, Ilknur Ustun et Nejat Tastan, ont été libérés mais sont soumis à une interdiction de voyager et à d’autres restrictions judiciaires. Après que le procureur ait fait appel de cette décision, un mandat d’arrêt a été délivré pour quatre défenseurs des droits humains. Alors que Nalan Erkem et Ilknur Ustun ont été arrêtés le 23 juillet 2017, Nejat Tastan et Seyhmuz Ozbekli ont été relâchés de nouveau par la Cour le 25 juillet 2017.

Une déclaration du gouvernement allemand a qualifié la détention de Peter Steudtner, un ressortissant allemand, et des autres activistes, « incompréhensible, inacceptable et totalement inexplicable ». Nous encourageons d’autres pays partenaires de la Turquie, y compris l’UE, à prendre position contre ces violations des droits humains et à exiger la fin de cette répression en Turquie. Depuis l’état d’urgence établi il y a un peu plus d’un an, ces développements sont une étape de plus dans la limitation de la liberté d’expression et le musèlement des organisations de la société civile déjà affaiblies.

L’arrestation de ces 10 défenseurs des droits humains n’a aucune justification ; leur détention est contraire à la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme, et les accusations ne comportent aucune activité criminelle et font au contraire partie de la défense des droits humains en Turquie.

Nous demandons aux autorités turques de mettre fin à cette répression croissante des droits humains et à la communauté internationale de condamner ces arrestations. La Turquie doit respecter les droits humains et l’état de droit.

LES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS DOIVENT ÊTRE LIBÉRÉS !