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Etat des lieux des droits humains en Tunisie

Ce 18 janvier 2017 à Bruxelles, une nouvelle réunion du sous-comité « Droits de l’Homme, démocratie et bonne gouvernance » se tient entre la Tunisie et l’Union Européenne (UE). A cette occasion, EuroMed Droits et plus de 50 organisations de la société civile en Tunisie[1] ont rédigé un « Etat des lieux des droits humains en Tunisie ». Cet état des lieux ne se veut pas exhaustif, mais souligne les principaux domaines où la Tunisie est appelée à progresser sur le plan des droits humains et des libertés fondamentales, avec l’appui de l’UE.

Après un bref rappel contextuel de la situation en Tunisie (soulèvements populaires de 2011, adoption d’une nouvelle Constitution en 2014, situation économique, attentats terroristes en 2015, et institutionnalisation d’un dialogue tripartite entre l’UE, la Tunisie et la société civile), nos organisations soulèvent cinq grands champs d’action pour renforcer les droits humains, la démocratie et la bonne gouvernance en Tunisie.

Dans un premier temps, la société civile insiste pour que l’Etat tunisien garantisse l’égalité de genre et lutte contre toutes les formes de discrimination et de violences à l’égard des femmes (I). Dans un second temps, les ONG appellent les autorités tunisiennes à mieux veiller au respect des libertés individuelles de leurs ressortissants et des personnes migrantes et réfugiées qui se trouvent sur leur territoire (II). Les droits des LGBT, les mesures législatives entreprises pour lutter contre les stupéfiants, la liberté d’expression, la discrimination raciale et enfin l’âge minimum du mariage sont particulièrement visés par nos associations. C’est ensuite la réforme du système de la justice qui est évoquée, pour garantir les fondements d’un Etat de Droit et lutter contre l’impunité (III). La Tunisie est également appelée à veiller au plein respect des droits humains des personnes migrantes et réfugiées, notamment via l’adoption et la mise en œuvre effective de textes législatifs en pleine conformité avec les conventions internationales (IV). Enfin, il est indispensable que les droits économiques, sociaux et culturels soient respectés et valorisés, pour faire notamment de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion des champs prioritaires (V).

Pour en savoir davantage, lisez notre note sur l’état des lieux des droits humains en Tunisie.

 

[1] Ces 50 organisations de la société civile sont notamment impliquées dans le projet « Dialogue Tripartite Société civile-Tunisie-UE » mis en place par EuroMed Droits en partenariat avec l’Union européenne. Ce projet vise à établir un réel espace de dialogue tripartite entre la société civile tunisienne, les autorités officielles tunisiennes et l’UE ainsi que ses Etats membres concernant les enjeux majeurs auxquels la Tunisie fait face aujourd’hui. Ce projet se réalise ainsi autour de quatre thématiques prioritaires : la réforme de la Justice ; les droits des femmes et plus spécifiquement l’égalité des genres ; les droits des personnes migrantes et réfugiées ; et les droits économiques et sociaux.